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Crédit immobilier : les taux vont augmenter, c’est inévitable

Pourquoi les taux d’intérêts du crédit immobilier vont remonter en 2017.

Avec plus de 1 478 000 transactions en 2016, une hausse constante depuis plus trois ans,l’année 2017 est une excellente cru pour le marché immobilier en France. En 2016, la France comptabilise des taux très bas, ce sont plus de 223 milliards d’euros de crédit qui ont été injectés dans l’économie immobilière pour les achats d’appartements. Le prêt à taux zéro confirme son avancés et son succès, il et est utilisé dans près des trois quarts des acquisitions dans le neuf. Mais la situation risque de se retourner.

Une tendance de fond : des intérêts à la hausse

Depuis octobre 2016, les taux n’arrêtent pas leur progression. Les crédits accordés le mois dernier ont atteint 0,92% sur 10 ans, 1,28% sur 15 ans, 1,45% sur 20 ans et 1,77% sur 25 ans, en hausse de 0,02 à 0,17% par rapport à septembre, selon Cafpi. « La hausse des taux débutée il y a un an se poursuit, de façon limitée mais constante« , indique Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier en crédit. Même si en novembre les emprunteurs profitent d’une légère baisse car la demande de crédit, en forte diminution en fin d’année, oblige les banques à se faire une concurrence plus forte et à rogner leurs marges pour attirer de nouveaux clients, il ne faut se faire aucune illusion: la tendance générale est à la hausse.

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Achat immo: retour des 2 % sur vingt ans

On peut s’attendre à franchir la barre des 2% en taux fixe sur vingt ans aux alentours de premiers semestre 2018. En effet, la Banque centrale européenne a clairement signifié que la reprise économique est en cours et que le retour de l’inflation la conduira à relever son taux directeur, faisant mécaniquement augmenter les taux de crédit immobilier. Une hausse qui devrait tout de même rester limitée et mesurée si la croissance annoncée se maintient. Dans la foulée, les emprunts de plus courtes durées (dix et quinze ans) devraient suivre le même mouvement.

Un achat immobilier soumis à des nombreux freins

La hausse prévisible des taux n’est pas le seul frein à la bonne évolution et santé du marché. On identifie d’autres obstacles à l’achat. En effet, selon le sondage de l’Ifop présenté à cette occasion. Les « frais de notaire » et les autres dépenses liées à l’acquisition jugés trop élevés, sont pointés du doigt par 67% des personnes interrogées, tout comme la lente réactivité des banques: la demande d’une réponse rapide arrive en deuxième position dans la liste des attentes, derrière des taux d’intérêt attractifs. Enfin, les mesures gouvernementales déçoivent : 31% des personnes interrogées regrettent qu’aucun dispositif ne facilite l’accès au crédit pour les CDD, les personnes en intérim ou les travailleurs non-salariés, notamment les 25-34 ans qui sont les premiers à aspirer devenir propriétaires.

Vers un ralentissement du marché? Cafpi le craint et prévoit une baisse générale des ventes dans le neuf comme dans l’ancien, en repassant sous la barre des 1,3 millions de transactions, dans l’hypothèse la plus favorable. Reste que des conditions de crédit resserrées évitent l’envolée des prix et stabilisent le marché.

Source : L’expresse votre argent.