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Impôts : le gouvernement a travaillé cet été

C’est au niveau de l’immobilier que l’imposition de vos revenus et de votre patrimoine qui pourrait le plus bouger en 2018. Tour d’horizon des principales annonces estivales du gouvernement en 2017.

L’ISF devient l’IFI – L’impôt sur la fortune immobilière

Bye bye l’ISF, l’impôt sur la fortune, place à l’IFI, l’impôt sur la fortune immobilière. La nouvelle version de l’impôt des « riches » ciblera uniquement les actifs immobiliers en excluant de son assiette de taxation les placements financiers, l’épargne et les autres valeurs qui entraient précédemment dans le calcul de l’ISF.

L’IFI est l’un des outils du gouvernement pour encourager l’investissement dans les entreprises françaises. Sa mise en place est attendue dès 2018. Si le président de la République respecte sa promesse de campagne, aucun contribuable assujetti à l’ISF ne devrait constater une augmentation de son impôt. En revanche, l’interrogation demeure quant à la taxation des SCPI, un placement 100 % immobilier, et celle des OPCI, qui comportent aussi une part d’actifs immobiliers.

Vers une suppression de la taxe d’habitation ?

Ce fut de loin la mesure la plus populaire de la campagne d’Emmanuel Macron. La suppression de cette taxe pour 80 % des Français représenterait une véritable augmentation de leur pouvoir d’achat. La mesure devrait être progressivement mise en place entre 2018 et 2020.Elle coûterait quelque 10 milliards d’euros aux collectivités territoriales que l’Etat a promis de compenser intégralement. Ou presque : en juillet, le gouvernement a annoncé un projet de révision des valeurs locatives sur la base desquelles sont calculés les impôts locaux, ainsi qu’une annulation de 300 millions d’euros de crédits aux collectivités territoriales qui devaient leur être accordés en 2017.

Une remise en cause possible du dispositif Pinel

Epinglée par la Cour des comptes dans un rapport sur l’état des finances publiques paru en juin, la loi de défiscalisation Pinel voit son avenir s’assombrir. Du moins à moyen terme. Devant l’engouement des investisseurs pour ce dispositif, et pour ne pas effrayer le marché immobilier, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, a déclaré qu’il ne souhaitait pas un « arrêt brutal » de l’avantage fiscal. Ce dernier, qui prendra fin le 31 décembre 2017, devrait ainsi être prolongé en 2018, mais son application pourrait être réduite aux territoires les plus tendus.

Réflexion sur la taxation de l’assurance vie 

La réforme fiscale de l’automne pourrait impacter la taxation de l’assurance vie, avec la hausse annoncée des prélèvements sociaux de 15,5 à 17,2 % et l’instauration d’une « flat tax » à 30 % sur les revenus du capital mobilier, prélèvements sociaux compris.

Cette réforme concernerait seulement les nouveaux contrats et les versements supérieurs à 150 000 euros sur les contrats ouverts, a indiqué le 12 juillet le Premier ministre Edouard Philippe.

La fiscalité actuelle en cas de décès serait a priori maintenue, soit un abattement de 152500 euros par bénéficiaire, suivi d’une taxation à 20 % jusqu’à 852500 euros, puis de 31,25 % au-delà.

Du côté des aides, la baisse des APL

Il y a eu une erreur phénoménale sur la communication annoncée cet été, qui aurait été qualifiée de « connerie sans nom » par le Président de la République. selon Le Canard Enchaîné, la baisse mensuelle de 5 euros de l’aide au logement des plus modestes sera bien appliquée à compter du 1er octobre 2017.

Pour rattraper quelques peu la bourde et éviter que 50 000 allocataires en soient en conséquence privés, le gouvernement va abaisser le seuil minimal du versement de l’aide de 15 euros actuellement à 10 euros. Un coup dur pour les foyers modestes qui permettra au gouvernement de récupérer 140 millions d’euros sur le budget 2017…

Voici un bref résumé de ce que le gouvernement nous prépare cet été 2017, des grands changements vont être à suivre de près en 2018.

Dispositif de défiscalisation Pinel : le 31 décembre, il sera trop tard…

Jacques Mézard en charge du logement, le ministre de la Cohésion des territoires a confirmé que le dispositif Pinel ne serait pas supprimé brutalement le 1er janvier 2018, mais il n’a donné aucune assurance qu’il serait conservé en l’état…

Défiscalisation par l’investissement

Il est encore temps de diminuer son impôt sur le revenu et de préparer son patrimoine, afin d’optimiser et payer moins d’IFI ou de prélèvements sociaux.

L’investissement immobilier et le logement n’ont ni les faveurs d’Emmanuel Macron ni celles du gouvernement d’Edouard Philippe. Ils cristallisent même les réformes et les refontes qui font grincer des dents des particuliers.

L’investissement Pinel ne devrait pas passer à travers et devrait faire l’objet de modification courant 2018.

Le Ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard a confirmé qu’une réforme du logement serait entreprise à l’automne et que le dispositif Pinel ne serait pas supprimé brutalement, mais il n’a donné aucune assurance qu’il serait conservé en l’état. Il vous reste donc quelques semaines pour profiter du dispositif actuel.

L’acte authentique doit être signé avant le 31 décembre 2017

Durant la précédente mandature, le dispositif Pinel a été reconduit jusqu’à la fin de cette année. Pour les particuliers, cela signifie que l’acquisition du bien doit intervenir avant la fin de l’année 2017, c’est-à-dire que l’acte authentique doit être signé avant le 31 décembre 2017.

Si vous avez déjà signé une promesse de vente tout est encore possible par contre si vous n’avez pas encore entrepris les visites d’appartements neufs ou sélectionné un programme, dépêchez-vous car il faudra plusieurs semaines pour concrétiser votre projet d’investissement ou votre achat.

Même s’il ne reste qu’un grand trimestre avant la fin du dispositif tel que nous le connaissons, il ne s’agit pas d’acheter n’importe quel appartement dans n’importe quelle ville. Rappelons que l’investissement Pinel a pour but la construction ou la réhabilitation de logements dans des villes où le marché immobilier est tendu.

Le dispositif s’applique aux villes des zones A, A bis, B1 , mais aussi B2 et C sous réserve de la délivrance préalable d’un agrément préfectoral.

Renseignez-vous auprès des professionnels avant d’investir

Si vous avez pour projet de profiter de ce dispositif, il ne signifie en aucun cas de devoir investir à n’importe quel prix. Quelle que soit la ville, vérifiez par vous-même que le bien que vous convoitez est situé dans un quartier animé, proche des transports, des écoles, des commerces.

Si vous préférez investir dans un studio, par exemple, assurez-vous que l’offre aux alentours n’est pas trop abondante, et que la demande est réelle. Consultez les annonces de location dans la presse et sur Internet pour vous faire une idée de l’offre existante. Vérifiez également que le plafond de loyers Pinel n’est pas trop pénalisant.

Vous pouvez avoir une idée des loyers de marché en consultant la base de données Clameur. Il faut se souvenir que sans locataire durant les douze mois qui suivent la mise en location, l’avantage fiscal est remis en cause.

Plafonds des loyers par mètre carré (charges non comprises) pour l’année 2017 que le propriétaire ne peut dépasser

Zones A bis Zones A Zones B1 Zones B2
16,83 € 12,50 € 10,07 € 8,75 €

Plafonds des ressources annuelles des locataires qui peuvent prétendre à une location « Pinel ».

Zones A bis Reste de la zone A B1 B2
Personne seule 37 126 € 37 126 € 30 260 € 27 234 €
Couple 55 486 € 55 486 € 40 410 € 36 368 €
Personne seule ou couple ayant une personne à charge 72 737 € 66 699 € 48 596 € 43 737 €
Personne seule ou couple ayant deux personnes à charge 86 843 € 79 893 € 58 666 € 52 800 €
Personne seule ou couple ayant trois personnes à charge 103 326 € 94 579 € 69 014 € 62 113 €
Personne seule ou couple ayant quatre personnes à charge 116 268 € 106 431 € 77 778 € 70 000 €
Majoration par personne à charge à partir de la cinquième + 12 954 € + 11 859 € + 8 677 € + 7 808 €